Cette semaine, je vous parle enfin d'endométriose ! Pas facile à résumer tant le sujet est riche mais je vous ai fait un premier état des lieux : causes, symptômes, diagnostic, outils...
Beaucoup de femmes sont diagnostiquées aujourd'hui et cela peut faire peur. Pour moi ça a surtout été un soulagement de mettre des mots sur de réels symptômes. J'ai pu écouter mon corps et reprendre le contrôle. Et c'est cet empouvoirement que je veux vous transmettre !
Il n'y a pas de fatalité ! A la pathologie oui, mais aux douleurs et symptômes non. Il existe énormément de choses à mettre en place et médecine moderne et techniques complémentaires travaillent déjà ensemble. Malgré les articles racoleurs que l'on peut lire sur les dangers des médecines douces dans l'accompagnement de l'endométriose, c'est surtout une grande boite à outils pour accompagner les femmes. Alors n'hésitez pas à en parler autour de vous !
Définition
Présence de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus.
Différents organes peuvent être touchés.
Causes et facteurs de risque
Dérèglements hormonaux (excès oestrogène)
Hérédité?
Perturbateurs endocriniens
Génétique et épi-génétique?
C'est une pathologie encore méconnue, avec beaucoup d'incertitude sur l'origine.
Elle touche 10% des femmes en âge de procréer et 40% des femmes souffrant de douleurs chroniques pelviennes
Symptômes
Douleurs pelviennes et lombaires : pendant/ avant les règles, lors de l'ovulation...
Dyspareunie : douleurs pendant les rapports (pénétration, orgasme)
Troubles urinaires (mictions fréquentes, brûlures) ou douleurs à la selle
Infertilité : pas systématique mais quand la maladie est asymptomatique, elle est souvent découverte quand la conception est compliquée
Pour ma part, je me suis questionnée lorsque j'ai dû m'arrêter pendant un jogging à cause de fortes douleurs pelviennes
A noter : la sévérité de la maladie n'est pas corrélée à l'intensité des douleurs, qui varient énormément d'une femme à l'autre
Diagnostic et accompagnement médical
Si vous vous reconnaissez dans les symptômes, parlez-en à votre gynécologue. Le diagnostic se fait par un entretien, une échographie pelvienne (chez un radiologue spécialiste de la pathologie!), parfois une IRM ou un bilan de fertilité
Le traitement consiste en une contraception hormonale (pilule, implant, stérilet), une ménopause artificielle ou une chirurgie (de moins en moins), l'objectif principal étant d'améliorer la qualité de vie (mais aussi d'en limiter la progression).
A noter : on ne guérit pas d'une endométriose
Hygiène de vie : l'endométriose est une maladie inflammatoire
Alimentation : bio, anti-inflammatoire, hypotoxique, IG bas riche en omega-3
Repas : manger lentement, mastiquer, ne pas grignoter...
Respiration : oxygéner son cerveau et son organisme
Bouger : minimum 3x par semaine, même 20-30 minutes !
Réguler son stress : pour favoriser la digestion et réduire l'inflammation
Outils thérapeutiques à adapter selon les symptômes
Acupuncture
Ostéopathie
Sophrologie
Sexologue
Méditation
Réflexologie plantaire
Relaxation
Cures thermales
Yoga
Hypnose
Phyto, aroma, micronutrition
Psychologue
Gestion de la douleur
C'est le nerf de la guerre et l'objectif principal de tout accompagnement, médical et thérapeutique!
Au CHU de Lyon, le Dr. Dubernard a détourné un appareil pour le traitement du cancer de la prostate : des ultrasons focalisés de l'appareil sont diffusés par voie endorectale et vont dévitaliser la lésion endométriosique.
Des entreprises développent des appareils d'électrostimulation pour empêcher le message de douleur d'aller au cerveau.
Il existe aussi des centres et des médecins antidouleurs.
Chaque endométriose est unique
Selon la localisation des lésions, les douleurs et les désagréments vont varier d'une femme à l'autre.
C'est à chaque femme atteinte de choisir l'accompagnement qui lui correspondra le mieux, selon ses moyens : rythme de vie, finance, temps, espace mental...
La naturopathie est une première porte vers des techniques complémentaires (et non opposées) à la médecine moderne, pensez-y !
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